Exposition FORMOSA

Taïwan

FORMOSA

Cette exposition est un témoignage de mon voyage à Taïwan. Avant d’y aller je ne connaissais rien de cette île mises à part les petites étiquettes « made in Taiwan » que je trouvais sur des vêtements ou sur certains produits de basse qualité. C’est un ami marié à une Taïwanaise qui m’a donné envie d’aller là-bas.

Il m’expliquait qu’à Taïwan les gens sont chinois, mais que Taïwan, c’est le nom de l’île, ce n’est pas la Chine. Enfin si… c’est la Chine, mais La République de Chine à ne pas confondre avec La République Populaire de Chine, la Chine continental que l’on connait nous. Actuellement, La République Populaire de Chine pense que l’île de Taïwan lui appartient mais les Taïwanais disent que La République de Chine (Taïwan) est un pays indépendant et autonome depuis 1949. Je commençais à comprendre que je ne comprenais pas grand chose à ce nouveau pays très jeune et à l’histoire complexe. J’ai eu envie d’aller voir par moi même ce qu’il s’y passait.

J’aime partir sans trop connaître l’endroit où je vais pour limiter mes aprioris et avoir le plaisir de découvrir vraiment.

Cependant, juste avant de partir, j’ai lu le manga Formose de Li-Chin Lin qui m’a permis de comprendre un peu mieux l’histoire du pays.

Une fois arrivé à Taïwan j’ai été déboussolée. C’est un pays aussi développé que le nôtre, voir plus, donc je m’y suis facilement sentie à l’aise. Mais je ressentais tout de même un décalage culturel que je n’arrivais pas bien à identifier, d’où cela venait-il ? Avec le temps, j’ai commencé à comprendre le caractère du pays, c’est un peu comme connaître quelqu’un, il faut de la patience pour comprendre ce qu’il est, c’est parfois subtil.

Les photographies que je présente ici peuvent traduire ce ressenti. Quand je prends des photographies j’essaie de capter un instant qui traduit l’atmosphère que je ressens. Durant mes voyages, je regarde autour de moi, j’aime bien observer les gens et je cherche cet instant, ce geste que l’on connaît tous mais que parfois, parce qu’on est plus chez soi, on peut voir comme pour la première fois.

J’ai fait appel à une scénographe pour traduire mon expérience et mon ressenti à travers l’installation de mes photographies dans l’espace du lycée. Ainsi l’aspect flottant des images peut rappeler l’instantané de la photographie et le passage entre les grilles, le chemin que l’on fait hors de chez soi.

Documentaire poétique sur mon voyage a Taïwan (vidéo)