Poèmes à emporter

Poèmes de Frédérique Besnier

&

Photographies de Clara Delmas

Infinies ténèbres s’étendent sur les plaines

Fantômes d’iceberg qui me hantent

Visions syncopées de cyclopes enneigés

Et l’aurore boréale et ma tourmente

 

Rythme alterné de croches et de blanches

Soupir, la ronde dure quatre temps

Deux croches noires une blanche

Et le silence du vent et le silence du vent

 

En moi s’enfonce la neige

La neige qui efface mes pas

Une croche une seule, blanche, blanche, blanche

Et l’aurore oh trop banale est ma tourmente

 

Ondes silencieuses et danses aquatiques

En moi s’enfonce la neige, en moi s enfonce mes pas

Rythme altéré de mes rêves chaotiques

Sonate blanche de la toundra ne me quitte pas.

 

A tes batailles aériennes périmées

Et tes lignes stellaires

A tes virages sinueux aux mirages évaporés

À ton souffle du vent, à ton air

À tes infinies hauteurs

Cotonneuses plaines à contempler

À ton visage a ton cœur

À mes regards vers toi parfois désespérés

À tes crépuscules millénaires

Et tes secondes évanouies

À tes levers de soleil

Et tes ballets infinis

À mon spleen du matin du midi

À mes genoux cagneux et les cahiers déchirés

À mon coup de blues de l après midi

À l Etoile du berger et la petite Cassiopée

Immensité toujours hors d atteinte

Je t apprivoise à demi

Sur une échelle pour toi je grimpe

Ciel de mes jours ciel de mes nuits